vendredi 13 septembre 2013

Le musée des Compagnies Pétrolières



Collectionneur insatiable, Michel Migeot amasse depuis huit ans tous les objets ayant un rapport avec le pétrole.

La folie du pétrole a frappé Michel Migeot il y a huit ans, lorsqu’il est revenu vivre dans la région qui l’a vu grandir. Quelques années plus tôt, il avait en effet repris la maison familiale, dans le petit village vosgien de Sérocourt, où il est né en 1945. Il a entrepris de la nettoyer de fond en comble. C’est à l’occasion de ce grand ménage qu’il a découvert dans le grenier de la bâtisse une vieille burette à huile. « Elle servait à graisser les organes directionnels des véhicules », explique cet ancien pompiste qui a également sillonné les routes pendant vingt ans en tant que chauffeur routier. « Je l’ai trouvé belle et j’ai décidé de la garder ».
L’homme, devenu depuis maire de sa commune, ne s’est pas arrêté là et a commencé à amasser tous les objets ayant un rapport avec l’or noir et l’industrie pétrolière. « J’ai fait beaucoup de vide-greniers avec des amis. Au début, je n’achetais que des burettes, mais j’ai rapidement élargi ma collection ». Bidons d’huile, publicités, plaques émaillées, boîtes diverses et variées… Michel Migeot possède aujourd’hui au total plus de 3.000 articles. Il a même acquis une petite dizaine de vieilles pompes à essence, dont la plus ancienne date de 1934. Et il n’est pas prêt de s’arrêter là…

Jusqu’à 400 euros

Par manque de place, il stocke tout d’abord ses trouvailles dans des cartons et les expose de temps en temps sur des salons de collectionneurs. En 2004, il décide de passer à la vitesse supérieure et de mettre en valeur ses trésors. « J’ai installé mon musée dans la grange, où sont exposés les bidons d’huile ». Dans deux salles attenantes, le passionné a rassemblé des objets plus petits comme des boîtes de rustines ou de polish, ainsi que des lampes. « J’achète beaucoup de pièces, mais je reçois également beaucoup de dons, notamment d’anciens garagistes ».
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, « il existe un marché » pour ce type d’antiquités et certains bidons, la spécialité de notre homme, peuvent atteindre des sommets et se négocier à près de 400 euros !
Michel Migeot souhaite maintenant faire connaître son petit musée insolite et réaliser un dernier rêve. « Je voudrais m’acheter un petit camion citerne, le restaurer et l’installer sur le parking ». Histoire d’accueillir ses visiteurs en grandes pompes.
Musée de la mémoire des compagnies pétrolières, Sérocourt (88) ; 03.29.09.72.03. ; visite sur demande ; entrée libre.
Philippe Peter
France-Soir, mercredi 16 décembre 2009



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